L'HOMME FACE A LA SOUFFRANCE - LA DOULEUR

LA SOUFFRANCE UNE REALITE INDEFINISSABLE.

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Réfléchir sur la souffrance, c'est d'abord s'interroger sur ce que ce mot recouvre, et les difficultés ne manquent pas.
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La première est d'isoler la souffrance de la condition humaine en général.
Même supposée "isolée", peut-on aborder la souffrance comme s'il s'agissait d'une entité: la souffrance ou les souffrances ?
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De la peine amoureuse en passant par le deuil, la culpabilité, les douleurs chroniques insupportables, l'isolement, l'exclusion, l'abandon, du mal être à l'agonie du cancéreux en fin de vie, de la déception ou du sentiment d'échec, au suicide, tout témoigne d'une "souffrance".
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Multiplicité des causes, des situations, des perspectives dans lesquelles se développe "la Souffrance".

La réalité de la souffrance n'est-elle pas seulement et toujours l'être qui souffre; multiplicité des causes de souffrances mais aussi individualisation, personnalisation de toute souffrance.
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QUELQUES POINTS D'APPROCHE SUR LA SOUFFRANCE..
En restant au niveau de l'analyse phénoménologique, on peut tenter de dégager quelques points d'observation ou de réflexion relativement consensuels:
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-La souffrance est une expérience, une réalité subjective vécue.
. - Cette expérience est universelle, commune à des degrès divers, à tous les hommes sans exception.
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- On dit parfois, que la souffrance est la douleur plus son vécu, mais la souffrance existe hors de toute douleur physique, et ne peut être considérée comme proportionnelle à celle-ci lorqu'elles coexistent.
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La souffrance commence peut être précisement lorsque la douleur est vécue comme "intolérable".
Non localisable, et distincte aussi pour cela de la douleur, même si l'on ne peut limiter cette dernière à une sensation, il existe dans la souffrance, une dimension toujours présente et exprimée dans le thème de la passivité.
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- Souffrir, c'est supporter, pâtir, expérience intériorisée, la souffrance est pourtant comme "étrangère", agression inassimilable.
Cette expérience qu'est la souffrance, concerne tout l'être, la totalité de la personne, qu'elle semble envahir.
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Elle touche à l'histoire du sujet, à son imaginaire, son avenir, contredisant la force de vivre de chaque être.
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La souffrance, semble bien en fait une expérience non programmable, qui peut être relue à postériori comme un certain apprentissage où l'homme a dû s'autodéterminer, un lieu de surgissement du sujet, un principe d'individuation.
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Une expérience où reste une ouverture vers un approfondissement, une possibilité de mouvement, de recherche, mais une expérience, dont nul ne peut savoir à l'avance où elle mène ni qui il sera à l'issue de sa traversée.
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En restant au niveau des conséquences observables de la souffrance, sans parler ni de rôle ni de sens, on peut noter que:

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.Une certaine souffrance semble indispensable à la construction de soi, de sa personnalité, mais la souffrance peut être tout aussi bien destructrice de cette personnalité...